L'Age des miracles de Karen Thompson Walker

"Nous avions pris conscience, en tant qu'espèces, que nous nous étions alarmés pour les mauvaises raisons : trou dans la couche d'ozone, fonte des calottes glaciaires, virus du Nil occidental, grippe aviaire ou porcine, abeilles tueuses. Cela dit, je suppose que le danger ne surgit jamais vraiment là où on l'attend. Les véritables cataclysmes relèvent toujours de l'imprévu, de l'impensable, de l'inconnu".

 

Ce court extrait nous plonge dans le coeur de ce roman d'anticipation et d' apprentissage.

Karen Thompson Walker a obtenu un master d'écriture littéraire à l'Université de Columbia puis elle a été éditrice chez Simon et Schuster.

L'Age des miracles (2012) a été écrit le matin avant qu'elle ne se rende à son travail. C'est son premier roman.   

 

 

Résumé - Impressions :

 

La nouvelle est tombée un samedi d'octobre, en Californie. Tout d'abord, les gens n'ont pas compris l'importance du changement que cela allait provoquer. Julia et son amie Hanna se reveillent juste lorsqu'elles l'apprennent : la vitesse de la rotation de la terre a ralenti et de jours en jours les jours vont atteindre progressivement 26, 28 puis 30 heures. Face à ce phénomène, les réactions de chacun diffèrent : la mère de Julia est catastrophée, son père par contre pense que la science va sûrement tirer l'homme de ce mauvais pas.

Va t-on vers la fin du monde ? Progressivement, toute l'organisation naturelle du monde est bouleversée, l'homme arrivera t-il à surmonter cette catastrophe, lui qui sait aller dans l'espace ?

 

Le récit est raconté par les yeux de Julia, une enfant de 11 ans. Elle est au collège, l'âge des miracles... Presque au jour le jour, elle nous relate les événements anodins qui se produisent (chute des oiseaux, baleines échouées, sécheresse intense, nuit polaire,...). Julia va donc vivre son adolescence dans cette ambiance apocalyptique mondiale. Comment l'être humain peut-il réagir : crise de panique, création de communautés qui refusent le rythme des 24 heures, adaptation des hommes qui continuent à vivre leur vie ?

L'atmosphère n'en est que plus lourde, pesante, dérangeante tant les événements reproduits pourraient être crédibles. Le récit s'égraine sans qu'il n'y ait d'événements majeurs tant sur le plan géopolitique qu'écologique. L'impuissance face aux tranformations semble la règle. Et nous qu'aurions-nous fait ou que ferions-nous si cette situation arrivait ?

 

 

Pour aller plus loin :

 

 

Karen Thompson Walker parle de L'Age des miracles (Edition Presses de la Cité) et de son héroïne.

 

 

Photographie Base de l'US Air Force d'Eielson, en Alaska : une aurore boréale brille au dessus de Bear LakeUnited States Air Force, 18 janiver 2005 [domaine public]