La Balade de Pell Ridley de Meg Rosoff

L'époque victorienne est une période souvent reprise dans les romans anglais. De nombreux chefs-d'oeuvre y font reférence. "La Balade de Pell Ridley" se situe aussi au XIXème siècle et nous plonge vraiment dans l'Histoire. Edité en 2012, ce roman est écrit par Meg Rosoff, une Bostonnienne née en 1956. Après une carrière dans la publicité et l'édition, elle se consacre à l'écriture à Londres où elle réside depuis 1989. 

 

 

Résumé  - Impresssions :

 

Le matin de son mariage avec un jeune voisin, Pell Ridley décide de s'enfuir sur son cheval blanc Jack et avec son petit frère Bean. Elle refuse de devenir comme sa mère, d'avoir une ribambelle d'enfants, de vivre dans une maison misérable, d'avoir un mari alcoolique et de s'occuper de tout. Nous sommes à Nomansland, un hameau près de Salisbury. Une grande foire aux chevaux se déroule dans cette grande ville. Pell compte se faire embaucher pour récupérer quelques argents. Mais, il n'est pas si facile d'être une jeune fille dans l'Angleterre victorienne...

 

La balade de Pell est surtout initiatique. Elle doit apprendre du jour au lendemain à se débrouiller seule. Ses compétences et ses connaissances des chevaux peuvent l'aider mais c'est sans compter sur la malveillance humaine, les rumeurs, l'hostilité des gens. Dans sa quête, elle croisera sur son chemin une gitane et ses enfants, un riche propriétaire, un braconnier solitaire et peu bavard et surtout des animaux avec qui elle partagera beaucoup plus qu'avec les humains (nombreux chevaux, le chien Coquin). Sa survie devient son unique préoccupation. A t-elle fait le bon choix ?  

Pell est une jeune fille qui veut son indépendance en refusant le destin que les hommes lui ont tracé. Elle découvre l'exploitation des journaliers, les asiles de charité qui n'en sont pas, la pauvreté.  Mais son obstination et sa volonté vont en faire une féministe avant l'heure. 

 

La Balade de Pell Ridley ressemble aux roman de Thomas Hardy (Tess d'Urberville, Loin de la foule déchaînée) où les héroÏnes veulent s'émanciper mais en connaissent aussi le prix. Noiceur et misère de l'Angleterre victorienne font toujours recette.   

 

     

Pour aller plus loin :

 

Maintenant, c'est ma vie

Ce que j'étais

Si jamais

Au commencement il y avait Bob : Dieu a mal au crâne

 

 

Le blog de Meg Rosoff

 

Pour en savoir plus sur ce sujet voir la Condition féminine dans la société victorienne (Wikipédia)

 

Photographie Cheval blanc et amandiers en fleurs/ Guy Moll, février 2008 [Creative commons]